Chronique historique

Les guerres

Des hommes et des faits

Les monuments de Ger

16-L'Empire et la Restauration

L’administration communale dut connaître quelques problèmes à la fin de 1799, période durant laquelle Bonaparte affirmait son pouvoir par le coup d’état du 18 Brumaire (9 et 10 novembre 1799). A cette époque, Guillaume Guesdon, Président de l’administration du canton de Barenton assisté de Gilles Lefranc, secrétaire en chef, assure l’intérim de l’administration de Ger.
Le 10 juin 1800, Gabriel Esneu « Hautes-Brousses » devient Maire, Julien Leprovost est toujours adjoint.
Les chouans durant ce temps sont toujours très actifs, mais commencent à faiblir. Le 24 juin 1800, une bande mal armée, formée de chouans et réfractaires au nombre de 1 200 environ, sort de la forêt et envahit Barenton. Elle se laisse battre par les habitants et la garde nationale.

Ger après le Concordat
L’église fut rouverte et rendue au culte dès l’époque du Concordat (qui eut lieu le 16 juillet 1801 entre Pie VII et Bonaparte). M. Esneu « Hautes-Brousses », agent municipal qui avait souvent demandé à Dieu la consolation de voir le culte catholique rétabli, s’empressa de la faire nettoyer, releva l’autel et fit réparer les statues, les paroissiens firent faire des bancs, et contribuèrent à procurer les choses nécessaires pour le culte. Peu après, on fit aussi réparer le presbytère. L'Abbé Mauger desservit la paroisse jusqu’en 1804, époque à laquelle François Esnoult fut nommé curé.
Bourberouge et la forêt de la Lande-Pourrie passent à MM. Bachelier d’Arges et d’Inglemare. En 1805, ceux-ci reprennent les travaux de remise en état de l’établissement métallurgique de Bourberouge.
Guillaume Louvel devient le 29 août 1806 le premier garde champêtre de Ger et doit veiller à la tranquillité des 2791 habitants que compte alors Ger. Pierre Véron “Les Fieffes” est devenu conseiller d’arrondissement. Le sous-préfet de Mortain s’appelle Jean-Baptiste Pallix. En 1810 et 1811, on prépare activement la rénovation du cadastre sous la direction de Julien Le Provost, Maire.
Charles-Jean Juhel remplace François Esnoult à la tête de la paroisse de Ger la 24 mars 1812

Ger à cette époque à l’apogée de son expansion commerciale et artisanale compte encore 5 moulins :
- Le Moulin Rouge (près de l’Égrenne) moulin à huile exploité par André Leroy, meunier au Fresne-Poret.
- Le Moulin des Fanières, moulin à grain exploité par Guillaume Pallix.
- Le Moulin du Gué de la Motte, moulin à grain, exploité par Jacques Lemauviel.
- Le Moulin de la Vallée Brûlay, moulin à papier, exploité par Jacques Pouest.
- Le Moulin du Gué Thibault, moulin à papier, exploité par Michel Bouvy.

Le métier de potier est toujours florissant et emploie plus de 500 personnes. Compte tenu du nombre d’enfants, le conseil municipal est obligé, de demander la création d’un poste d’institutrice titulaire et 2 auxiliaires pour enseigner aux filles qui sont au nombre de 105 environ, sœur Marguerite Esneu s’occupe du bourg et les sœurs Françoise Danguy et Anne Coupel de la campagne.

En 1822 Ger est rattaché au Bureau de Poste de Mortain. En 1823, la forêt de la Lande-Pourrie change de main une nouvelle fois et passe à M. de Pracontal. Le 15 mai 1826, le Conseil refuse de céder des villages de Ger à Rancoudray pour la création d’une succursale de la Chapelle de Rancoudray. Le 11 août de la même année est créé le premier bureau de bienfaisance de Ger.