Guillaume Dumaine
et les faïences de Quimper

Poterie signée Dumaine
Musée de le Faïence à Quimper
Photo : Jean-Noel Vinter

A la fin du XVII° siècle, la situation générale du Royaume de France n'est guére brillante. La révocation de I'édit de Nantes en 1685 provoque l'émigration des protestants qui emportent leurs capitaux et génére une grave crise financière.
Le Roi Louis XIV fait fondre son argenterie. Les métaux précieux sont réservés à la seule monnaie. Les objets fondus sont remplacés par du bois doré, du brouze, de la porcelaine ou de la faïence.
Les manufactures de faïences sont installées à Lyon, Narbonne, Montpellier, Nevers, Rouen et à Locmaria, près de Quimper.

Plusieurs familles sont attachées à l'essor de la faience de Quimper à partir du XVIII° siècle (1).

- Jean-Baptiste Bousquet, né près de Brignolles est à l'origine de la construction, en 1690, des premiers fours à l'emplacement même de ceux installés par les Romains. L'argile vient par voie d'eau de gisements situés sur les rives de l'Odet.

- Pierre-Clément Caussy, originaire de Rouen, ent en 1749 directeur de la manufacture Bousquet. Elle emploie alors plus de 60 ouvriers. Ses productions sont influencées par ses origines rouennaises. En 1771, sa fille Elisabeth épouse Antoine de La Hubaudière qui va travailler avec son beau-pére puis prendre la direction de la manufacture.

- Vers 1772, Francois Eloury, ancien ouvrier de Caussy fonde une seconde manufacture qui va vite prospérer. Sa fille Hélene épouse Charles Porquier. Puis Alfred Beau, né en 1829 à Morlaix, crée un département de faïences artistiques et donne ainsi à la manufacture une dimension internationale. La fabrique Porquier ferme ses portes en 1905. Le personnel est repris par Jules Henriot, une autre grande figure des faïences de Quimper, qui rachètera la marque et les modèles.

- Guillaume Dumaine crée sa propre manufacture en 1790. Il est originaire de la paroisse Saint Martin de Ger où il est né en 1751 L’une de ses petites filles épouse en 1864 Pierre Henriot, originaire de la Haute-Saône.

Si la génealogie descendante de Guillaume Dumaine est aisée à établir, son ascendance a fait l'objet de recherches (Christian Lecomte, Yves Henriot) qui sont restées infructueuses.

C'est en rapprochant leurs données que Christian Henri et Daniel Georges ont établi avec certitude cette ascendance jusqu'en 1640 environ.

Les difficultés provenaient du fait que la date de naissance de Guillaume était, selon les ouvrages sur les faïences de Quimper, située entre 1745 et 1751. De plus plusieurs Guillaume Dumaine sont nés à GER pendant cette période.

Ainsi Guillaume Dumaine, né le 15 janvier 1751 au village de la Josserie, est le sixième enfant (sur 8) de André Dumaine et de Gabrielle Dumaine. Il a été baptisé le jour même par J.B. Milon vicaire. Son parrain est Guillaume Dumaine de la Fieffe et sa marraine est Marguerite Dumaine.

En dehors de la branche Dumaine de Quimper, le nom des Dumaine est associé à l'activité potière de Ger jusqu'en 1920. Leurs fours étaient installés à la Louverie.

La filiation entre les Dumaine de la Josserie et les Dumaine de la Haute et Basse Louverie et la descendance complète de Guillaume Dumaine sont en cours de développement en liaison avec la famille Henriot de Quimper notamment.

1) d'après «Les faïences artistiques de Quimper aux XVIII° et XIX° siècles” par Michel J. Roulot Art Média Edition – Lorient 1991

Généalogie de Guillaume Dumaine établie sur 10 générations