Chronique historique

Les guerres

Des hommes et des faits

Les monuments de Ger

10-La fin des Guerres de religions

C’est avec un grand soulagement que les paysans accueillent le rétablissement par Henri IV de la paix religieuse en France lors de signature de l’Édit de Nantes en 1598.

C’est à la suite de cet événement que nous trouvons pour la première fois un écrit mentionnant le nom d’un curé de Ger, il s’agit de Pierre du Saucey qui résigna (abandonna) la cure en 1599.

Claude du Rosel prit sa succession en recevant la collation de la cure (le bénéfice) le 11 juin 1599.

Ger possédait alors un notaire, Michel Mauger, qui exerça sa profession durant une longue période puisque l’on retrouve plusieurs de ses écrits jusqu’en 1610. Les curés de l’époque assuraient déjà le service de l’état civil ce qui nous laisse aujourd’hui, grâce à une très bonne conservation de ces documents, la chance de posséder en Mairie des registres de 1613. Nous constatons à la lecture de ces premiers registres que bon nombre de familles citées subsistent toujours à Ger, notamment les familles Dumaine, Robbes, Maloizel, Théot, Duchemin, Boullé, Caillebotte, Pallix, Clouard, Bazin, Véron, Thiercelin, Galopin, Le Masson, Mauger, Degrenne

Le bois ayant toujours été une matière recherchée notamment pour le chauffage et la construction, les privilèges anciens accordés, en ce qui le concerne, aux potiers et paysans de Ger sont l’objet de nombreux litiges avec la famille Montpensier depuis 1536. Un nouveau procès pour supprimer ces privilèges intenté par la Comtesse de Mortain en 1625 échoua et dut se terminer par un arrangement amiable. En 1626 la forêt passe dans la Maison d’Orléans par le mariage de la Comtesse de Mortain, Marie de Bourbon, Duchesse de Montpensier avec Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII.

Plusieurs épidémies de peste ravagèrent nos contrées en 1626-1627. Les morts se comptaient par dizaines. Des récoltes désastreuses et des impôts toujours plus importants venant à la suite de ces périodes de famine et d’épidémies provoquèrent un climat de révolte chez les paysans. L’instauration d’une nouvelle taxe, la gabelle (impôt sur le sel) en 1639 est le point de départ de la révolte des “Nu-pieds” de Mantilly qui se propage dans tout le Mortainais et l’Avranchin et qui est sévèrement réprimée.

Le 6 juillet 1640 un séisme d’intensité non précisée sur le site du BRGM réveille les dormeurs, vers 23 heures, renverse des meubles et fit de nombreux dégâts dans toute la région.

La Manche est située dans une zone d'activité sismique relativement importante Sur le site internet du BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) on peut relever un certain nombre de tremblements de terre, dont voici une liste non exhaustive, choisis après l'an 1000 :

- 2 novembre 1091 : épicentre Coutances (50)
- 14 avril 1155 : épicentre Mont-Saint-Michel (50)
- 1 janvier 1160 : épicentre Saint-Lô (50)
- 16 février 1168 : épicentre Mont-Saint-Michel (50)
- 29 septembre 1182 : épicentre Mont-Saint-Michel (50)
- 23 septembre 1241 à 20 heures : épicentre Caen (14)
- 14 février 1291 : épicentre Falaise (14)
- 12 novembre 1584 à 19 heures : épicentre Mont-Saint-Michel (50)
- 22 juillet 1606 entre 20 et 21 heures : épicentre Couterne (61)
- 6 juillet 1640 à 23 heures : épicentre Coutances (50)
- 2 mai 1699 à 17 heures : épicentre Vire (14)
- 1 avril 1853 à 22 heures 45 : épicentre Coutances (50), intensité 6,5
- 2 avril 1853 à 2 heures, 3 heures et 4 heures : épicentre Coutances (50)
- 8 avril 1853 entre 20 heures et 6 heures : épicentre Coutances (50)
- 9 septembre 1860 à 17 heures épicentre : Cherbourg (50)
- 13 octobre 1867 à 19 heures 15 : épicentre Passais (61)
- 6 décembre 1867 à 1 heure 30 : épicentre Domfront (61)
- 6 février 1876 à 18 heures 15 : épicentre Coutances (50)
- 28 janvier 1878 à 11 heures 53 : épicentre Cherbourg (50)

Au XX° siècle deux séismes ont été ressentis à Ger :
- 18 février 1962 à 5 heures 43 : épicentre Landisacq (61)
- 17 novembre 1950 à 2 heures 6 : épicentre Saint-Suliac (35)