Chronique historique

Les guerres

Des hommes et des faits

Les monuments de Ger

7-Les conspirations du Castrum de la Motte

Il ne saurait être douteux que le château de la Motte de Ger fut pendant plus d'un siècle parfaitement entretenu, puisque vers l'année 1342, l'ombre des grands arbres de la Lande-Pourrie et les lambris du château dissimulèrent les premiers conciliabules d'une vaste conspiration qui se trouve à l'origine de la Guerre de cent ans.
On sait en effet que Godefroi de Harcourt et ses amis, Jean, sire de la Roche-Taisson, Guillaume Bacon et Richard de Courcy, se mirent à la tête des conspirateurs contre le Roi de France et qu'ils tinrent leurs premières réunions dans une grande chasse à laquelle leur chef les avait conviés.
De là ils se rendirent à Saint-Lô, où ils arrêtèrent les bases définitives de leur association.

Découverts et poursuivis pour crime de lèse-majesté, les trois gentilshommes comparurent en cour de justice le 31 mars 1344, au château de Saint-Christophe en Halate. Le Roi en personne présidait la séance. Ils furent condamnés au dernier supplice et décapités le 3 avril suivant à Paris aux Halles. Leurs corps furent pendus au gibet de Montfaucon et leurs têtes envoyées à Saint-Lô pour être exposées sur une roue en plein marché.

Godefroi de Harcourt fut condamné au banissement et ses terres confisquées.

Ce chapitre a été établi à partir d'une étude réalisée en 1908 par Hippolyte Sauvage, reproduite d'après le manuscrit original détenu par André Gastebois, transcrit par Jacques Delarue en 2001.