Chronique historique

Les guerres

Des hommes et des faits

Les monuments de Ger

9-La fin de la Guerre de cent ans

Après l’avènement de Charles VII en 1422 grâce à l’intervention de Jeanne d’Arc, celle-ci continue son combat contre les Anglais en compagnie du Comte Dunois né Jean d’Orléans, Comte de Mortain.

Le 12 août 1450 après la prise de Cherbourg, la Normandie redevenait française après une terrible guerre qui laissa de nombreuses traces dans le pays.
Deux grandes batailles, remportées par Charles VII, roi de France, ont marqué la fin de la Guerre de Cent ans : celle de Formigny, près de Bayeux le 15 avril 1450 et celle de Castillon-la-Bataille, près de Bordeaux le 17 juillet 1453 qui fut officiellement la dernière de ce sanglant conflit.
A Formigny 12 000 soldats s'affrontèrent. Les troupes de Charles VII, commandées par le comte de Clermont étaient épaulées par l'armée bretonne du Connétable de Richemont et de l'Amiral de Coëtivy. Il y eut 4 000 morts du côté anglais et 1 000 du côté français.

Le 7 juin 1465 les habitants de Ger sont confirmés dans leurs franchises vis-à-vis de la forêt.
En 1493 grâce au formidable essor des échanges maritimes l’industrie, l’artisanat et le commerce font un bond en avant, les potiers de Ger en profitent pour conforter leur position sociale en codifiant et réglementant leur profession. Les potiers sont organisés en confrérie, dans laquelle, personne, exceptés leurs enfants, ne peut entrer.

En 1525 François Ier après la défaite de Pavie donna le fief de Mortain à ses cousins de Montpensier pour les dédommager de leurs terres de Leuzé et de Condé qu’ils avaient dû donner à Charles Quint, lors du paiement de sa rançon.

À ce moment Ger semble connaître une période de tranquillité. Malheureusement cette accalmie sera bien passagère puisqu’elle devait s’ouvrir sur la sinistre époque des guerres de religions et voir se rallumer ainsi le flambeau de la guerre civile. la contrée ne fut pas épargnée puisque les Huguenots de Montgomery attaquent Mortain en 1562. La forêt de la Lande-Pourrie fut, dans ces circonstances, pillée par les charbonniers, les taverniers et les boulangers de Mortain, du Rocher (qui était alors une paroisse distincte de celle de Mortain), et du Neufbourg qui n’étaient plus surveillés quant au quota de bois à prendre en forêt.

Enfin et ceci regarde Ger, d’une manière plus spéciale à l’abri de tous ces troubles, un gentilhomme, Nicolas Thierry, perpétra le rapt de la fille du tabellion de Ger. Ce scandale dut avoir un grand retentissement et le souvenir nous en a été transmis (voir Le Fief de la Gasnerie). Devons nous y voir qu’une simple question de cœur, ou est-ce l’un des actes de brigandage si nombreux qui affligèrent alors la contrée et dont se rendirent coupables les lieutenants de Montgomery, comme du Touchet, Saint Germain et quelques autres qui imitèrent les exploits du fameux baron des Adrets ?

Le massacre de la Saint Barthélemy à Paris où 3 000 protestants furent exécutés eut lieu le 23 août 1572.