Chronique historique

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Des hommes et des faits

Les monuments de Ger

12-Le XVII° siècle

L'église de Ger

En 1648, un pouillé (état des “bénéfices” ecclésiastiques) attribue le patronage de l’église de Ger à l’Abbaye Blanche. Le 10 juin 1666 (sous le règne de Louis XIV) Jean Régnault, curé de Ger, résigne en faveur du suivant Marin Calando I. Nous devons à Jean Régnault, homme d’une grande activité, l’établissement de la Confrérie du Rosaire, la fondation de l’école de la Brindellerie (maison René Brodin) ainsi que la reconstruction de l’église à partir de 1660. Cette reconstruction explique le double patronage de l’église placée alternativement sous la protection de Saint-Martin (dés l’origine) et Saint-Matthieu, une bulle d’indulgence fut octroyée à cet égard à l’église paroissiale de Saint-Matthieu en Ger par le Pape Clément IX le 24 septembre 1667. Les fonts baptismaux de l’église actuelle remonteraient à cette époque.
Une visite de Monseigneur Huet, évêque d’Avranches le 26 juillet 1696 nous indique qu’il n’existe alors aucune chapelle rurale dans la paroisse, l’école des garçons est tenue par le vicaire et une femme charitable enseigne les filles.

Marin Calando II après avoir reçu la collation de la cure le 15 novembre 1697, fit ériger la Croix du cimetière que nous connaissons toujours. Elle est datée de 1698.

La chapelle de la Croix Robine

Une chapelle avait été construite à la Croix Robine (sous l’invocation de Saint-Sébastien et Saint-Roch) par Messire Jacques Postel, sieur de la Croix Robine et y résidant, garde aux Eaux et Forêts du bailliage et vicomté de Mortain avec la permission de l’évêque d’Avranches le 2 octobre 1716. Elle fut probablement abandonnée pendant la Révolution.

Nouvelles famines et épidémies

En 1727, 100 ans après les épidémies et famines que nous avons indiquées précédemment, Ger connaît de nouveau les plus grands malheurs. Sur les 1 800 habitants que compte alors la paroisse, près de 1 000 pauvres gens se nourrissent d’orties et d’herbes sauvages, qu’ils font bouillir sans sel et sans gruau. Les morts se comptent encore par dizaines. Seule une aide substantielle du Duc d’Orléans parvint à atténuer quelque peu ces terribles moments.

Carte postale : collection privée Jean-Pierre Morin