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L'ancienne Eglise

Construite dans la seconde moitié du XVIIème siécle, l'ancienne église était simple et sans grand caractère. C'est son état de délabrement qui motiva après bien des péripéties son remplacement. Ayant servi de corps de garde pendant la révolution, elle était fort abîmée lorsque l’exercice du culte y fut de nouveau autorisé. Nettoyée et remise en état autant que la bonne volonté des paroissiens le permettait, elle fonctionna en l’état jusqu’en 1827, date à laquelle devenue trop petite, le curé fit ajouter une chapelle dédiée à la Vierge, suivie d’une seconde dédiée au Sacré Cœur en 1828, et d’une sacristie en 1830.

Une série de malheurs s’abattit ensuite sur l’édifice, en 1834 la cloche fut cassée, en 1836 la foudre tomba sur l’église et provoqua de gros dégâts : toiture écroulée, charpente détruite, voûte trouée, murs lézardés, vitrages brisés. Les dégâts furent réparés grâce à des subventions du conseil municipal et du gouvernement, ainsi qu’à des dons de particuliers.
Mais les dégradations dues à la vétusté continuèrent, si bien qu’en 1868 il fut nécessaire de recouvrir la nef en ardoise, et en 1876 l’idée de construire une église neuve commença à s’imposer, malheureusement la paroisse paraissait trop pauvre pour envisager une telle dépense. Seule la solution d’utiliser une partie de l’édifice existant en réalisant un chœur à la place de la sacristie, laquelle serait reconstruite derrière l’autel agrandissant ainsi l’église, semblait pouvoir concilier les impératifs financiers et le besoin de rénovation.
La somme nécessaire fut estimée à 13 000 francs d’après le devis réalisé, une quête rapporta 8 000 francs, des subventions complémentaires étant espérées le projet parut viable, aussi fut il présenté en 1878 au Conseil de fabrique qui reporta la décision sur le Conseil municipal, lequel déclara qu’il fallait mieux employer les fonds récoltés en réparations plutôt que de se lancer dans une construction nouvelle.
Jusqu’en 1919, les curés qui se succédèrent connaissant l’état de l’église essayèrent dans un premier temps de refuser la cure, obligés finalement d’accepter devant l’insistance de leurs évêques, ils ne purent effectuer que les réparations les plus urgentes, parant ainsi au plus pressé.